Ce portfolio présente notre stratégie multidisciplinaire, transnosographique et translationnelle pour traiter les maladies neurovasculaires et neurodégénératives.

L'item 1 illustre notre recherche translationnelle pour explorer les mécanismes physiopathologiques et les cibles pharmacologiques (Objectif 1) en particulier notre expérience du couplage neurovasculaire, c'est-à-dire la relation entre l'activité neuronale locale et les modifications du flux sanguin cérébral.

Ce couplage a été étudié au niveau cellulaire par électrophysiologie, au niveau organique par des tests vasomoteurs et in vivo par des approches pharmacologiques. Elle a permis de comprendre les lésions post-ischémiques et d'explorer des stratégies neuroprotectrices, par exemple dans le domaine des hémorragies intracérébrales. Notre équipe a ainsi mobilisé ses forces précliniques pour définir ou enrichir l’histoire naturelle des maladies neurovasculaires et neurodégénératives à tous les stades, afin de générer des données plus facilement traduisibles en pratique clinique et d’initier de nouvelles études cliniques. Nous étudions également les conséquences en termes de mort cellulaire régulée, notamment la ferroptose, et de cibles pharmacologiques par exemple dans la MP.

Une part croissante de nos recherches est la caractérisation de biomarqueurs radiologiques, électrophysiologiques et biologiques basée sur des outils connectés.

L' (objectif 2) est de développer des biomarqueurs translationnels et multimodaux de pronostic, d'endophénotypes et de réponse médicamenteuse, avec des biomarqueurs combinés à une évaluation clinique plus spécifique de plusieurs domaines de la motricité, de la cognition et du comportement. Nous nous appuyons notamment sur nos très grandes cohortes de patients, que nous coordonnons, et sur notre expertise en imagerie, notamment sur l'IRM de recherche dédiée 3T et très prochainement sur l'IRM 7T.

L'item 2 illustre cette approche translationnelle en développant le concept de « biopsie virtuelle » avec des analyses anatomo-radiologiques utilisant l'IRM dans nos modèles animaux vasculaires et dégénératifs, que nous traduisons ensuite dans nos cohortes de patients.

Une très bonne illustration de cette approche avec l’item 3 est la prédiction de la fonction cognitive à long terme après un accident vasculaire cérébral mineur en utilisant la connectivité fonctionnelle. Un autre exemple très pertinent est le développement de biomarqueurs basés sur des objets connectés qui permettent d’évaluer les personnes dans leur environnement naturel.

L’item 4 illustre l’immense intérêt d’évaluer la marche avec des semelles connectées, la marche étant un biomarqueur crucial pour la santé. En effet, une diminution de la vitesse de marche est corrélée à l’espérance de vie. Des biomarqueurs comme le 95ème percentile de la vitesse de marche, validés par notre équipe en collaboration avec la start-up Feetme, serviront de proxy dans des essais thérapeutiques.

 

Cette recherche préclinique et translationnelle, appuyée par le développement de biomarqueurs originaux, a nourri notre recherche thérapeutique (objectif 3).

 

L'item 5 illustre que notre meilleure connaissance de la physiopathologie de l'hémorragie cérébrale nous a permis de développer une triple action thérapeutique innovante, avec un financement RHU de 9 millions d'euros.

L'item 6 montre que nous avons démontré que la ferroptose est une forme répandue de mort cellulaire dans les modèles de MP, ce qui nous permet de mener des essais thérapeutiques multicentriques nationaux et européens majeurs.

L'item 7 démontre également notre capacité à générer de nouveaux concepts thérapeutiques tels que « l'infusion cérébrale », avec une approche symptomatique utilisant la dopamine intracérébrale dans la MP, et une approche neuroprotectrice basée sur le pouvoir réparateur des plaquettes sanguines dans la SLA (RHU).